Iso 26000 Responsabilité sociale

Iso 26000 Responsabilité sociale, chapitres 1,2,3

Voici un résumé commenté des chapitres 1, 2 et 3.

1 Portée


La présente Norme internationale fournit des instructions aux organisations, indépendamment de leur structure ou de leur emplacement sur :

les termes et définitions liés à la responsabilité sociale;

les tendances de la responsabilité sociale;

-pratiques relatives à la responsabilité sociale;

-les principaux sujets et enjeux

-intégration, mise en œuvre

d’un comportement socialement responsable à travers ses lignes directrices dans sa sphère d’influence;

processus d’identification et d’engagement des parties prenantes

L’ISO a pour but d’aider les organisations à contribuer au développement durable. Cela vise à pousser les organisations à aller plus loin que le simple respect légal de la loi. Il est également important pour les organisations de prendre en compte les préoccupations sociétales, les questions environnementales et politiques ainsi que les conditions économiques actuelles.

La présente Norme internationale vise à fournir aux organisations des lignes directrices concernant la responsabilité sociale et peut être utilisée dans le cadre d’activités de politique publique.

Il n’est en aucun cas destiné

pour fournir une base pour des actions en justice, des plaintes, des défenses ou d’autres réclamations dans toute procédure internationale, nationale ou autre, et il n’est pas destiné à être cité comme preuve de l’évolution du droit international coutumier.


2 Termes et définitions
Responsabilité
–Une obligation ou une volonté d’accepter la responsabilité

Vérifications nécessaires
–Une évaluation complète des éventuels impacts négatifs sociaux, écologiques et environnementaux de la décision d’une organisation d’atténuer les impacts négatifs.

Comportement éthique
-comportement conforme à celui de la société qui est considéré comme légitime

Organisation
-un groupe organisé d’individus avec un but particulier et des objectifs communs

Principe
–Sert de base pour guider l’évaluation

Dialogue social
–Un processus de négociations avec les partenaires sociaux

Responsabilité sociale
–Un cadre éthique qui suggère qu’un individu ou une entreprise a un
responsabilité d’agir au profit de la société.

Sphère d’influence

  • un domaine dans lequel un individu ou une organisation a le pouvoir d’influencer les événements

Partie prenante
–Un individu ou un groupe d’individus qui a des intérêts dans quelque chose

Engagement des parties prenantes
-un processus par lequel les organisations ou entreprises communiquent avec leurs parties prenantes

Chaîne d’approvisionnement
-des étapes sont prises pour obtenir le produit ou le service du fournisseur à l’acheteur final

Le développement durable
-développement qui se fait sans épuisement des ressources

Transparence

ouverture sur les plans et activités qui peuvent affecter la société
Chaîne de valeur

une gamme complète d’activités nécessaires pour créer un produit ou un service

3 Comprendre la responsabilité sociale

3.1 La responsabilité sociale des organisations : Contexte historique

Le terme de responsabilité sociale s’est largement répandu au début des années 1970, bien que divers aspects aient fait l’objet d’actions de la part d’organisations et de gouvernements dès la fin du XIXe siècle, et dans certains cas même avant.

Dans le passé, l’attention portée à la responsabilité sociale s’est surtout concentrée sur les entreprises. Le terme “responsabilité sociale des entreprises” (RSE) est plus familier à la plupart des gens que celui de “responsabilité sociale”.

Alors qu’au départ, la responsabilité sociale était axée sur la réalisation de profits pour de nombreuses entreprises, d’où l’expression “responsabilité sociale des entreprises”, d’autres organisations extérieures au monde des affaires ont vite compris qu’elles avaient elles aussi l’obligation de contribuer à un développement économique plus durable.

Les éléments de la responsabilité sociale reflètent les attentes de la société à un moment donné, et sont donc susceptibles de changer. pour refléter ces préoccupations.

Les caractéristiques (ou aspects) de la responsabilité sociale évoluent avec le temps en fonction des besoins de la société.

Une première notion de responsabilité sociale était centrée sur les activités philanthropiques telles que les dons de charité. Des sujets tels que les pratiques de travail et d’exploitation équitables sont apparus il y a un siècle ou plus.

Au fil du temps, à mesure que la prise de conscience de l’importance de la protection des droits de l’homme, de la durabilité de l’environnement et de la lutte contre la corruption s’est accrue, la nécessité d’étudier (ou de mettre en œuvre) davantage de lignes directrices est devenue plus évidente.
Les principaux sujets et questions de cette Norme internationale reflètent une vision actuelle de bonnes pratiques qui changeront à l’avenir et que d’autres questions pourraient être considérées comme des éléments importants de la responsabilité sociale.

3.2 Tendances récentes en matière de responsabilité sociale

Pour un certain nombre de raisons, la prise de conscience de la responsabilité sociale des organisations est en augmentation.

La communication instantanée et (moderne) joue un rôle essentiel dans la mondialisation, en rendant les pratiques et les lignes directrices actuelles plus accessibles aux différents endroits. C’est grâce à cette technologie que différents groupes sont en mesure d’accéder à une grande variété d’informations pour les organisations.

La nature mondiale de certaines questions environnementales et sanitaires, la reconnaissance de la responsabilité mondiale dans la lutte contre la pauvreté, l’interdépendance financière et économique croissante et la dispersion géographique accrue des chaînes de valeur signifient que les questions pertinentes pour une organisation peuvent s’étendre bien au-delà de celles qui existent dans la zone immédiate où l’organisation est située.

Il est important que les organisations abordent la responsabilité sociale indépendamment des circonstances sociales ou économiques. Des instruments tels que la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement (158), la Déclaration de Johannesburg sur le développement durable (151), les objectifs du Millénaire pour le développement (153) et la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail (54) soulignent cette interdépendance mondiale.

3.3 Caractéristiques de la responsabilité sociale
3.3. Un général
Un élément très important de la responsabilité sociale est que les organisations intègrent à la fois les préoccupations sociales et environnementales dans leur prise de décision et sont responsables des résultats et de l’impact sur la société. Ces décisions devraient prendre en considération les intérêts de ses parties prenantes.

Les parties prenantes autrement appelées les intérêts des «parties intéressées» devraient être prises en compte à tout moment pour garantir sa légalité et son alignement sur les principes internationaux des normes sociales.
3.3. b Les attentes de la société
La responsabilité sociale telle que nous la connaissons va au-delà des normes et obligations juridiquement contraignantes. Pour l’essentiel, la société s’attend à ce que la responsabilité sociale couvre les préoccupations et les points de vue sur les obligations éthiques envers les droits de l’homme, les besoins socio-économiques et l’environnement.

Bien que les cultures et les attitudes varient d’un pays à l’autre, les organisations devraient toujours adhérer aux principes internationaux reflétés dans la Déclaration de Johannesburg sur le développement durable, la Déclaration universelle des droits de l’homme et d’autres directives internationales afin de parvenir à unifier l’apprentissage et la compréhension de la responsabilité de chacun.
3.3. c Le rôle des parties prenantes dans la responsabilité sociale
Les organisations doivent connaître la personnalité de leurs parties prenantes (ou des entreprises) car il est très important de se mettre d’accord sur certaines préoccupations et questions relatives à la responsabilité sociale. Cela ne signifie cependant pas que les parties prenantes auront un avantage sur l’organisation en matière de prise de décision. En fin de compte, l’organisation a toujours le dernier mot.

3.3. d Intégrer la responsabilité sociale
Il est important de trouver un équilibre entre les responsabilités socio-économiques et environnementales et de pouvoir intégrer la responsabilité sociale. Ce faisant, cela aide les organisations à faire progresser leurs engagements envers leurs parties prenantes et la communauté qu’elles servent.
Dans le contexte du travail caritatif, la philanthropie en elle-même ne remplace pas la responsabilité sociale car la responsabilité sociale, dans un sens beaucoup plus large, concerne la culture globale d’une organisation envers l’environnement et la société.

3.3. e Relation entre responsabilité sociale et développement durable
Développement durable et responsabilité sociale ou RSE sont des concepts interdépendants. Le développement durable implique l’utilisation de ressources opérationnelles écologiquement responsables et efficaces répondant aux besoins du présent sans compromettre les besoins des générations futures. La responsabilité sociale ou RSE, quant à elle, consiste à équilibrer la responsabilité d’entreprise et la responsabilité environnementale, en redonnant aux communautés dans lesquelles elle opère.

La culture (ou pratique) de la RSE garantit le développement durable.

3.4 L’État et la responsabilité sociale
L’État et les organisations publiques sont généralement considérés comme des régulateurs, des promoteurs ou des superviseurs dans le contexte de la responsabilité sociale, dont le but est de garantir que le secteur privé agit de manière responsable.

Le rôle de l’État en matière de protection des droits de l’homme, par exemple, est de veiller à ce que les lois soient appliquées. Le gouvernement s’implique dans l’établissement de normes à travers des cadres politiques qui à leur tour poussent (encouragent) les entreprises à améliorer leurs performances au-delà des normes légales.

Le but des Normes internationales est d’améliorer les services, comme celui du gouvernement, et d’amener les entreprises et le gouvernement à améliorer encore leurs opérations. Par conséquent, ces Normes internationales se sont avérées utiles dans l’exercice du gouvernement pour intensifier la sensibilisation sur les politiques et les activités de l’État concernant les droits de l’homme et leur protection.